Je discute sur L'Encyclopédie d'un texte dont les linéaments peuvent passer sur les délices . Je dirais que ce texte visible ailleurs est le témoignage des souterrains modernes, comme les notes du souterrain de Dostoïevski est celui des souterrains d'avant le siècle des catastrophes .
Un penseur est comme un romancier russe, il est comme un arbre qui doit tisser des racines qui fendent les rocs et le gel, des branches et des feuilles . L'essence d'une pensée encyclopédique n'est pas d'être personnelle, mais au contraire de s'éloigner indéfiniment d'être narcissique, de se refuser systématiquement à être un système fermé par un homme . Le penseur est d'autant plus puissant qu'il s'absente en son œuvre, et il est d'autant plus présent qu'il est comme le serpent aux écailles réfléchissant indéfiniment le monde .
Dans ce long texte, dans ses pleins comme dans ses vides, je trouve des éléments, les pôles, d'une dialectique du monde moderne, d'une phénoménologie de l'Esprit au crépuscule .
Je citerais seulement les points qui me paraissent devoir être retenus dans la perspective de l'Encyclopédie . Le meilleur de ce texte est dans la dialectique de la technologie, qu'il pointe du doigt, au delà de la dialectique de la raison de l'école de Francfort . La technologie permet à l'homme d'accomplir le très ancien désir d'être, ou plutôt de se la raconter, s'agissant d'une créature mortelle et fragile, maître et possesseur de la nature .
Il n'est que les modernes, dans leur ignorance du passé, pour croire qu'un tel projet fut initié par le pauvre Descartes, alors même qu'il est le projet même d'Adam – qu'on le retrouve dès la plus haute antiquité, c'est à dire au moins à l'époque dite néolithique . (Voir à ce sujet naissance des dieux, naissance des hommes, de Cauvin) . La progression de la puissance technologique, les modernes l'ont nommée progrès, et même, chez un sot banquier que la révolution française sut débarrasser de sa tête par une innovation technologique concluante au sens boulgakovien, luciférien, du terme, progrès de l'Esprit humain .
Mais cette technologie puissante, dominée par l'homme et destinée à lui assurer la maîtrise du monde – à faire de la Nature ordonnée des âges classiques une matière chaotique et une proie à saisir - se retourne contre l'homme, et fait de l'homme l'objet d'une technologie, non un maître mais une matière : l'ingénierie sociale, la transhumanisme, les transgenres, et j'en passe .
Car la maîtrise de la nature passe par la maîtrise de l'homme et de son corps, le biopouvoir . Et comme il n'existe aucune autre limite que la Loi au désir, à la volonté de puissance de l'homme, l'homme le plus puissant et le plus avide de puissance – inutile d'expliquer pourquoi de telles choses vont de pair - ne parvient jamais à la satisfaction pleine de la possession de la puissance, quelle que soit la rigueur de son pouvoir sur les corps . Tout nouvel objet dominé lui en fait découvrir de nouveaux objet en puissance, crée de nouveaux appétits . Arendt à noté que la finalité immanente, l'entéléchie des camps totalitaires était une domination totale qui glissait vers l'annihilation, et donc la destruction de la domination elle-même . C'était le secret de l'évidente et profonde mélancolie de Staline filmée le 1 Mai 1945, l'immense tristesse de cet homme ressentie et confirmée - par exemple - par le général de Gaulle selon ses mémoires de guerre . C'est aussi le moteur de l'hyperactivité politique, de plus en plus semblable à l'hyperactivité enfantine pathologique, s'exténuant à l'indéfini d'une pulsionnalité spectaculaire pure . Une fuite en avant du néant et de l'absurde sans cesse reproduits du Système .
Et avant tout, cette aspiration insidieuse, devenue cachée, vers la domination totale, reste celle-là même de notre Système économique-politique .
L'homme dominateur devient l'homme dominé par l'apeiron, la démesure de ses appétits . Héraclite dit : la démesure est à éteindre autant qu'un incendie . Sa misère et son angoisse se nourrissent en lui de toujours croire arriver, et de toujours voir l'effondrement de ses buts . Wilde notait fort justement d'ailleurs qu'il existait dans la vie humaine deux malheurs : ne pas arriver à ses fins, et arriver à ses fins – car alors l'homme fait la découverte de la vanité de ses fins d'objets finis par rapport à son désir infini . Si l'homme ne comprend pas cela, s'il se persuade par nihilisme que sa seule satisfaction réside dans la possession d'objet, il recommence à l'indéfini sa recherche de satisfaction par un objet ; alors même que le désir indéfini ne peut se satisfaire durablement, et sans illusion, d'un objet fini .
L'être humain n'est pas un objet fini, mais il peut être réduit à un objet pour mieux devenir proie . Il n'est pas possible de voler l'âme d'un être humain . Il n'est possible que de lier le corps . Alors la réduction à l'objet et la possession de l'objet est une humiliation pour le chasseur, comme l'homme repoussé par une femme et qui la tue, et se retrouve avec un cadavre moqueur – Réduire à l'objet ou à l'image est l'essence du séducteur en série et l'origine de son insatisfaction - Tel est le moteur de la quête de Don Juan, le lien entre son nihilisme et sa quête, et le véritable moteur du « progrès » moderne .
La machine du progrès moderne n'est guère différente des mécanismes qui entretiennent la dérive d'un tueur en série ; et peut être est-ce pour cette raison que le tueur en série est un personnage si moderne, et un miroir .
L'ingénierie sociale dont traite cet article, en faisant de la société humaine l'objet d'une technologie, accomplit ce qu'accomplit toute technique et toute appropriation qui visent un objet au delà du monde des choses – car l'appropriation est un moment premier du processus technique : elle détruit l'objet dont elle désire la maîtrise en tentant de saisir l'insaisissable . Il est possible de saisir une chose, des roches, du pétrole, de l'eau, un corps, mais pas l'esprit d'une montagne sainte, pas l'esprit du feu, pas la rivière qui coule parmi les arbres, pas l'amour et le désir d'un être aimé . Il est possible de saisir et d'enchaîner un corps humain, mais toujours la personne échappe . Et si je tue mon esclave, il m'échappe encore . Il est possible de désirer régner sur la société humaine, mais si je la domine absolument par la coercition de corps, ce règne est sans gloire . Ainsi les Césars ou les Khalifes de Bagdad couraient-ils la Ville incognito pour savoir si le peuple les aimait ; ainsi la famille impériale aimait Raspoutine, comme figure aimante du peuple Russe .
Le capitalisme par son essence même saisit la domination de la société humaine par les choses matérielles et par l'ingénierie des choses matérielles . L'ingénierie sociale est la source de la désymbolisation du monde, parce que la technique est par essence négation du sens par la saisie de l'objet support du signe, rupture du lien entre signe et signification, et donc désymbolisation . Si je saisis un arbre, symbole de l'arbre du monde, pour en faire du bois, j'efface le lien entre l'arbre et le sens, exactement comme en transformant un monastère en prison ou en carrière de pierres, ou en allumant du feu avec le Maître et Marguerite . Le désenchantement du monde n'est pas la révélation d'une essence du monde, essence d'absurdité ; le désenchantement est un aspect du déploiement d'un Système absurde et produisant l'absurdité . Le livre n'est pas, par essence seulement une réserve de matière inflammable, pas plus que l'arbre n'est par essence seulement une réserve de bois, ou l'être humain seulement de la viande, du sang et des os .
Le Système qui promeut le seulement est criminel en puissance et très souvent en acte . Notre organisation du monde n'est pas seulement dangereuse pour toute vie, elle est criminelle .
Comme l'ordre humain est garanti par un ordre des symboles, il est permis de penser que le chaos individuel de la psyché comme le chaos social sont aussi les produits du processus de désymbolisation au cœur du nihilisme européen . Pour croire qu'il saisit la totalité du monde, pour croire en son règne, alors que l'essentiel lui échappe, le capitaliste doit proclamer l'âge du Nihilisme, c'est à dire nier l'être même de ce qui est essentiel et insaisissable . Bulatovic résume un dialogue entre un millionnaire et des soit-disant"terroristes" révolutionnaires :
« Les choses se sont gâtées entre eux et moi lorsque j'ai déclaré, brutalement il est vrai, que je ne croyais pas à la psychologie, à l'âme, à toutes ces conneries de professeurs et de curés . Il n'y a que l'homme, le physique de l'homme, (…) et le comportement de ce physique . Et ce comportement ne dépend pas de ce qu'ils appellent l'âme, ou le cœur, il dépend du nombre de cylindres, pour ne pas dire du nombre de chevaux, du physique de l'homme . Ils ont dû se vexer, car ils établissent un rapport entre les mots âme, cœur, et souffrance (...) »
Dans l'ordre matériel, l'objet de la technique ne peut être défini que dans le cadre des fins et des pratiques techniques, et toute signification externe au champ technique ne peut être qu'un obstacle à l'arraisonnement technique . C'est un phénomène visible partout, violent dans le cas de l'industrie nucléaire, ou le désir de vivre des populations limitrophes peut être traité comme un simple obstacle au déploiement de cette industrie . Traiter cognitivement et matériellement une forêt comme réserve de ressources pour l'industrie n'est pas compatible avec le respect d'un bois sacré . Il peut y avoir des accord locaux entre des acteurs sociaux, entre une entreprise et une association par exemple ; mais la forêt comme bois sacré est une limite à l'exploitation industrielle de la forêt, un pur négatif dans la perspective de l'ingénieur forestier . Si les visiteurs sont aussi une ressource, un équilibre pourra être trouvé ; mais toutes les forêts sans défenseurs consistants seront livrées à l'exploitation . Des indiens ont longtemps été chassés par des hélicoptères et des mitraillettes, en Amazonie . Je donne cet exemple pour montrer que la technique dans sont propre mouvement ne se pose aucune limite, et ne cesse de tendre à se dévorer elle-même .
Ce texte note que l'ingénierie sociale se sert particulièrement de la manipulation des minorités pour arriver à ses fins, c'est à dire à déstructurer la société pour la reconstruire dans une perspective purement fonctionnelle à la production et à la consommation, comme ressources humaines et marchés . Cet aspect est particulièrement important pour trouver une sortie des impasses de la gauche de Spectacle, pour retrouver un mordant de résistance de classe à l'ordre capitaliste . J'ai noté avec énormément de satisfaction les propos de Lilian Thuram, à l'occasion de l'inauguration d'un mémorial de la Traite à Nantes . Thuram a déclaré en résumé que la Traite – l'homme traité comme un matériel - n'était absolument pas un problème de race, mais un problème d'exploitation de l'homme par l'homme, et que nous même avions à nous pencher vers nos propres esclavages . De tels propos sont d'un homme noble et lucide, dans un monde écrasé par l'esclavage salarié . J'ai noté aussi qu'un directeur du FMI parlait de partenaires sexuelles comme du matériel . Une lecture par le Genre de tels propos, comme étant l'expression de l'exploitation de classes sociales sexuelles, serait comme la lecture raciale de la Traite, un aveuglement sur le processus d'annihilation de l'humanité à l'oeuvre en chaque être humain dans le Système . L'exploitation sexuelle est une espèce de l'exploitation générale, non un archétype . Et l'exploitation n'est pas liée à une essence, à l'appartenance à un sexe, mais à une position effective dans un processus effectif d'exploitation . Une femme de l'oligarchie peut d'ailleurs être sexuellement exploitée et être exploiteuse de son personnel de maison masculin, par exemple .
Le matériel féminin est ainsi nommé - matériel- par la perspective de sa possession charnelle effective de sources de plaisir, possession négociables . Par son capital-beauté dans l'optique de l'exploitation sexuelle par des êtres humains, lesquels peuvent être des hommes ou des femmes, et peuvent être le sujet du capital lui-même, que les féministes libérales jugent d'ailleurs propriétaires de ce capital , et suceptibles de l'exploiter librement comme toute propriété de Capital, tout à fait comme les travailleurs exploitent librement leur employabilité ; mais le peuple grec est aussi le matériel des banques dans la perspective de l'exploitation financière, et tout homme extérieur à l'oligarchie est à un moment ou à un autre du matériel dans le Système, un cadre ou un mannequin comme un ouvrier .
A mes yeux le Système encourage les hommes comme les femmes à se percevoir eux-même comme matériel, comme capital, et l'adhésion du sujet importe peu : ce n'est pas bon, voilà tout . Je ne peux développer ici .
Pour mémoire, je note de plus que tout ce qui est dit à l'échelle collective sur l'ingénierie sociale peut être reporté analogiquement pour décrire l'ingénierie psychologique individuelle . Il est aussi des processus de déstructuration – recomposition fonctionnelle de l'homme dans les techniques psychologiques .
Appliquée à l'homme, la technique, comme ingénierie sociale brise l'ordre symbolique qui construit tout homme, et brise l'homme comme interlocuteur par essence, en le rabattant vers le matériel, ou vers l'image . La torture institutionnelle est une ingénierie sociale tout comme le Spectacle . Les postmodernes peuvent toujours critiquer et déconstruire l'ordre symbolique qui hiérarchise l'humain et le matériel, l'ordre symbolique qui autorise d'utiliser une tronçonneuse contre le bois ou le couteau contre un steak et interdit cet usage contre un homme ou sa chair : mais ces interdits implicites sont d'essence vitale pour la survie de l'homme en tant qu'homme . Jouer avec la déconstruction ou la désymbolisation n'est un jeu innocent que pour ceux qui, enfermés dans des professions tertiaires privilégiées, ne voient pas, ne veulent pas voir les conséquences potentielles de leurs « travaux » . Il serait aisé de penser aux conséquences potentielles d'un État ou d'une organisation autoritaire qui se voudraient anti-spéciste – voyez l'île du docteur Moreau, de H.G. Wells - ou s'autoriseraient à traiter l'homme comme une espèce inutilement prolifique et envahissante pour défendre les oiseaux migrateurs .
Les symboles des hommes ne sont pas des objets extérieurs d'une technique, mais leur chair et leur sang spirituels, mais le secret de leur essence, secret fragile inséré au plus profond dans les plis de l'identité, de l'âme, du mental .
Il n'est pas de différence entre dé-symboliser et construire l'inhumanité du monde, et pas de différence entre construire l'inhumanité et nourrir le déploiement du système . La déconstruction universitaire est au service du Système autant qu'un ingénieur nucléaire ou qu'un journaliste de télévision, qu'un policier ou d'autres . Le choix de l'emploi est un leurre, très largement . Les intellectuels qui se retrouvent à diffuser ou à défendre par exemple les Genres comme idéologie fonctionnelle sont des contremaîtres de la chaîne mondiale de production de l'homme fonctionnel . Mais dans tous les emplois, je dis bien dans tous, il est des voies de résistance humaine .
Le siècle précédent aura vu ce spectacle infernal d'êtres humains réduits à devenir encore moins que les ressources humaines d'un processus de production : la matière première de chaînes industrielles, des usines à détruire de la chair vivante . Nous aurons vu les images de bulldozers œuvrant dans des masses de morts . Et il est indispensable de le comprendre : c'est cela, le résultat matériel de l'ingénierie appliquée à l'homme . Tous les processus des grands massacres des siècles passés sont nés dans les pays de la Révolution industrielle, et sont des processus industriels, dont tous les aspects sont encore parfaitement fonctionnels .
Je crois que la résistance à cette oppression globale du Système moderne est nécessaire, et sacrée . Mais résistance n'est pas guerre .
Cette horreur fonctionnelle n'est pas l'absolu, parce que nous sommes encore des êtres humains . À la position dialectique objectivante de l'ingénierie sociale, de la désymbolisation, de la construction technique volontaire d'un monde vidé de vie humaine répond dialectiquement une négation, la subjectivité humaine évoluant vers le désespoir et se cabrant contre lui, en ces temps de détresse . C'est sur ce point que la recherche de voies de survie de la subjectivité – par exemple dans le chevaucher le Tigre d'Évola - permet de dessiner les linéaments d'une phénoménologie de l'Esprit à l'âge du crépuscule de la raison . La négativité se creuse au cœur du Système, dans l'intime de l'âme, et non dans le déploiement de la puissance matérielle, déploiement en soi fonctionnel .
Ce que je lis dans ce texte est une chance pour la résistance, une lucidité puissante et conquérante, et un risque pour elle . Un risque majeur d'évolution des situations de conflit et d'exploitation est la simple réplication retournée de la structure de domination ; soit le simple fait de remplacer l'oligarchie, modèle de la plupart des « décolonisations », soit le fait pour les dominants de devenir les nouveaux tyrans, comme la « dictature du prolétariat », ou le caractère discriminatoire de la « parité » féministe . Toutes ces réplications en miroir ne changent pas l'essence du système de domination en place, et plutôt même, comme la Terreur révolutionnaire ou la pathologie des Gender Studies, l'aggravent démesurément - comme un changement de gouvernement n'est qu'une perpétuation du gouvernement pour ceux qui de toutes façons sont les matériels des gouvernements . À ma connaissance, il n'est guère que Gandhi, soutenu par Sri Ramana Maharishi, a avoir pensé et dirigé à grande échelle, à l'époque contemporaine, une tentative crédible et puissante de sortir de ces logiques de samsara, de destin, par une confrontation comportant le refus d'adopter les formes de confrontation attendues de l'ennemi . Mais dans l'Antiquité, la relation de Yeshoua, maître religieux, avec les révolutionnaires juifs armés ennemis de Rome y ressemble beaucoup, et la description de cette polarité est un point fort du Maître et Marguerite .
La fameuse phrase sur il faut rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu se place sur une pièce de monnaie, et maintes fois le Maître à montré tout son mépris pour les hommes qui recherchent l'argent . A César est le néant, le sable sur lequel est construit le Royaume terrestre, royaume qui doit être détruit, inévitablement, sans intervention humaine . Nous sommes en guerre, mais nous ne tirerons pas l'épée qui est dans notre bouche pour couper les oreilles des complices du Système .
C'est une lutte de l'Esprit contre l'Esprit, car l'esprit a trahi la vie et l'homme, a écrit Jünger . C'est vrai, c'est une dialectique, une lutte, une guerre . Mais c'est une guerre du Seigneur . Je marque ici à quel point aussi je me démarque des appels à la guerre matérielle, à quel point je suis devenu passionnément non-violent dans la pratique de cette guerre, par une conviction devenue profonde . La guerre matérielle de résistance devient parodie et assassinat . C'est manquer de lucidité que de se croire capable d'affronter physiquement la puissance du Système, qui se transformer en une mâchoire de destruction sans limites, mâchoire qui défie le monde de lui résister . Comment résister à la technique par la technique, à la terreur atomique par la terreur atomique ? Qu'importe d'être physiquement acéré face à un drône ?
Bulatovic fait ainsi dialoguer Nossack le capitaliste et la résistance Gullo Gullo :
« Mettez vous dans la tête que la guerre n'a pas été déclarée, mais qu'elle est commencée depuis longtemps et qu'il faudra bien qu'elle finisse .(...) Il y a bien dans ce pays de l'ordre, une morale et enfin une police . Nous vous exterminerons comme des chiens enragés ! Il ne restera rien de vous, rien qu'une fiche de police (…)
-Herr Nossack, calmez vous . En réponse à ce que vous dites de (…) la traque dont nous sommes l'objet, écoutez les vers du Danois Vagn Steen :
Tu as beau attraper l'oiseau, tu n'attrapera pas son vol,
Tu peux bien dessiner la rose, tu ne peindra pas son parfum .
En bref le danois dit que quelque soit votre nombre, vous ne pouvez rien contre nous . (...)vous tous qui pensez ainsi, vous serez vaincus par la philosophie et la poésie, vaincus par la martre...
-Vermine communiste, comment osez vous faire un rapprochement entre la poésie et l'histoire, entre la vie et des vers de ce genre !»
Le danois dit que quelque soit votre nombre, vous ne pouvez rien contre nous . (…) vous tous qui pensez ainsi, vous serez vaincus par la philosophie et la poésie – et ce que dit le danois n'est pas absurde . Oui, nous faisons un rapprochement entre la poésie et l'histoire, entre la vie et des vers de ce genre !
Ce texte est ainsi à mes yeux une position qui appelle sa négation, pour être sursumée dans une synthèse supérieure . Dit autrement, la pensée révolutionnaire est redevenue vivante – et c'est ce qui est vivant dans les souterrains, qui tôt ou tard sera vu à la lumière .
Le Système peut courir, saisir, approprier, mutiler .
Tu as beau attraper l'oiseau, tu n'attrapera pas son vol,
Tu peux bien dessiner la rose, tu ne peindra pas son parfum .
NB : interview commandée par le magazine Nexus, puis refusée à la publication au motif que des coupes étaient nécessaires et que les auteurs s’y sont refusé.www.egaliteetreconciliation.fr/Gouvernerw-par-le-chaos-10989.html.
http://encyclopediedusouterrain.blogspot.fr/2012/04/lharmonie-et-le-chaos-dans-lordre.html
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