Chant de guerre du Sorcier .

(Austin Osman Spare)

Sur les branches du sapin glisse la neige
Et coule la pluie comme le sang sur mes yeux
Merveille
Se paye de douleur
De rage

Vents qui renvoient l'image sonore
Des hurlements
Du passé passé en avenir par la nuit
Absolue
Qui parfois m'enserre
D'un cercle de serpent

Ma peine et ma douleur qui te sauvent
La glace qui tue par la Haine
Tes mots comme tes mains bercent mon âme
Comme le petit ou comme
Celui qui souffle
La vapeur
De la mort
Au crépuscule d'hiver.

Sur le tronc du bouleau mes mains se sont attardées
Avec mon âme
Sans
Si la goutte de rosée ne reflète pas le monde
Et la lune
Et l'étoile

L'été des feuilles crisse comme l'hiver de neiges
Sous les pieds
Le feu est la gaité
Et le fer rougi qui me déchire
Mort sans douleur je te laisse
Et vivant qui vit de mort
Je te nomme

Puissance et force et splendeur

Fils d'Adam, de Caïn et de Jacob
Je me suis révolté pour embrasser tes lèvres
Comme pour boire au calice d'edelweiss
Les ronces me déchirent
Mais les chemins des hommes
Me tuent

Ainsi je suis vivant de vie
De déchirements
Douleur
Sang et mort et
Vivant
Fils de la chouette
Contraire à tout

Et image fragmentaire
Mais c'est ainsi, il faut suivre ma destinée.

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Nu

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Zinaida Serebriakova