(Lucas Signorelli, Saint Gabriel) |
Murmures d'anges entre les arbres.
Soleil Invaincu
Tu es prière et tu ignores la prière,
Tu es source claire dans la montagne et
tu ignores l'eau
Tu est chemin et tu ignores la voie
Tu es sphère de silence dans le
silence
Auprès des arbres murmurent les anges
L'herbe est douce à la peau des morts
Les cheveux ondulent par le souffle
Que le soleil fait lever de la terre
Rien n'est plus solide dans les mains
des hommes
Rien n'est plus solide que le temps qui
passe
Vent des vents
Et tout est vanité
L'arbre et la terre sont frères
De la roche souterraine
Il est bon de baisser la tête
orgueilleuse
Comme de lever ses ailes au soleil
Il est bon de baisser la tête
Il est bon de lever la tête
Quand lever la tête, quand baisser les
yeux
Nul ne le sait
Celui qui écoute
Entends le silence des morts
Tu saisis le chemin mais pas la voie
Tu saisis la source mais pas l'eau qui
s'écoule
Tu saisis la chair mais pas le souffle
du sang
A vouloir saisir tu perds les dieux
Et jusqu'à l'amitié
Qui veut gagner sa vie la perdra
Qui se perd la gagnera
L'aigle est frère du soleil
L'homme de puissance n'est pas, il se
transforme
Il va comme les fleurs
Il est vivant de sa propre mort comme
le feu
Il traverse les mondes et disparaît
Il n'attend rien
Il n'y a rien de plus
La sagesse dit : ne fait rien de plus
Rien, pas même attendre
Attendre la fin de l'attente
Seul le feu dure dans l'instant
éphémère
De l'éternité
Vent des vents
Et tout est vanité
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