Par ta main seule, pace et salute .

(Araki)

Par ta main seule, pace et salute.

Lueur de feu sur le cuir
Et la dentelle
Volutes d'ombres sur l'épaisseur floue de la peau
Tracée de fleuves
Salés
Rassemblés vers le
Sexe

Le plan immobile du mur
Le roc pensif voit
Le dévoilement de la chair
Le sein tendu vers des cieux improbables mais
Réels du Serpent
Délice dévorant comme l'haleine ignée du
Dragon.

Je te brise les Seins
Dans mes serres
Mon âme se fend

L'intensité électrique flue
Vers les vertiges
Des abîmes d'enfer
La nuit appelle les ténèbres
D'un son sans timbre
(AUM)

La douleur et le plaisir s'entrelacent en une
Corde de métal
Résonnante
De fantômes de fourrure
Qui brûlent en phosphorescences
Les yeux de la mort
dans
Le crâne

Quel mort frappe les feuilles de sang
Quel crépuscule est bu dans la coupe du sacrifice
Quelle lame s'enroule autour de la gorge
Fer rouge
Errant dans la trachée et l'artère
Sacrificiel
Brulant le souffle en
Angoisse d'
Excès
Inassouvi qui
Se liquéfie comme moi même
Fluant de moi
Le sang s'écoule


Angoisse d'excès
Qui arrive brulante
Qu'enfin
Hurlant
Le monde
Soit!

Sur le goût du révolver au froid de serpent mort
Le rouge du ciel s'enroule en
Ivresses
Pourpres
Le crépuscule coule le long des cordes de peau duveteuses
De la lune
Blafarde et dégoulinante de cyprine et de foutre
J'embrasse le tremblement rouge de tes lèvres
Ton souffle de brumes
Ta bouche posée sur la coupe
De mon Sexe
L'odeur divine du sang comme la forêt mouillée
Piétinées comme les hommes
Les feuilles

Je règne par l'éclair aux corps d'aromates
Je règne par la mort aux formes asservies
Je règne par la chair aube solaire et vaincue par la chair
Par le crépuscule du soir qui se répand noir sang dans la tasse de nuit et
Déborde sur les mondes
Par la fleur hiératique qui se tend vers la puissance
Par le monde qui se fend
Par l'invocation silencieuse des ombres

Pace et salute
Par ta main

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Nu

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Zinaida Serebriakova