Interroger le silence















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Mishima, 1966

Bientôt je parlerais de Mishima, le pavillon d'or. Que dire de plus?

Mishima face au monde vide cherche des enjeux où sa vie acquiert la valeur du sacrifice. L'homme doit mourir face aux contradictions du jeu, et cette mort est délicieuse, c'est pourquoi il fait l'amour avant le sacrifice du sang.
Le visage de la femme se reflète en l'homme et l'homme en la femme. La femme est mur de silence. Pourtant des paroles sont dites. Qu'est ce que je désire? qu'est ce qu'elle désire?
Et qu'est ce, ce qui se désire?
La vitre qui nous sépare, tu peux la toucher. Le sexe sépare. Ce qui enflamme le désir est ce même qui sépare.
Contradiction de contradiction. Tenue ensemble par la chair, ces pôles sont convulsion féroce, morsure de la murène dans le creux du thorax. Explosion immobile et silencieuse maintenue dans la clôture d'un point.
Mishima plante le sabre dans le creux du thorax. Mais la murène est sauve, non lui.
Je construirais des ponts!
Mon désir fait de moi pour toi un danger. Un étranger familier.
Le toit percé qui laisse passer des gouttes lancinantes issues des brumes, qui mouillent tes cheveux, s'écoulent sur ton front et tes lèvres, s'insinuent sur les épaules et le cou comme une sueur parfumante de biche, une sueur née de l'aubépine, de la Lune et des orbes célestes.
Alors tu regardes au loin, dévoreuse d'horizon, à l'écoute des rumeurs confuses que le vent porte.
"Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
-les emporta."

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Nu

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Zinaida Serebriakova