Ode à la dissolution de la lune.


(Loris Gréaud)


Sur le dur flanc du nuage soudain
Il luna
Les vapeurs de la lunaison
S'évaporèrent comme sur le fil de la lame de métal grise
Des visions
Du nuage
Des merveilles de larmes s'enlunent
En cercle
Autour des ténèbres nuageuses floues pareilles à
Des œillades
éperdues.

En éclats les paroles rassemblent
Une identité
Quand elles tressent un histoire unique
Ainsi soit-elle
Blune en lunaison
Orante du serpentement des doigts réunis par
La parole élevée comme une brume infime
D'intensité
Un feu follet qui cligne
De l'œil sur
Les marécages de l'âme

Le poème pousse comme l'arbre nourri
D'humus
l'homme s'assimile à la terre
Et de roc dans l'entrelacs
L'obscur de mon âme se mêle à l'obscur des forêts
Le nuage enluné pleure la rosée céleste
Larmes de la séparation
Immémoriale

La floraison des arbres épanche de noires visions sous la lune
Tes cheveux sont une fontaine sombre où j'ailerais reposer mes ailes
La sève pousse les branches au delà des mondes sublunaires
La rosée m'enivre m'enlace en spirale d'une danse d'abîme
Ta bouche où mon cœur se noya
Le vent des souffles tempête avec colère
L'homme feuille
De ci
De là
rit
pleure
de ses tours
Sur l'abîme invaincu

Mage enroule les temps passés dans la feuille
Les caractères se désassemblent comme les os dans l'humus mais
Le Verbe évoque
Le seul nombre qui ne peut être un autre
L'océan d'éternité
L'archange
La goutte de sang bue sur la circulation du sein

Et
Le
Silence
Inévitable
Des
Mo(r)ts
S'élève










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Nu

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Zinaida Serebriakova