Lectio divina, ou sourire sous le déluge des eaux .

(Saint Michel et le Serpent)


Dans l'ensemble des disciplines de transformation de la vie à partir de la nudité de l'être vivant dont il est question dans ces recherches mêlées comme des tiges de chèvrefeuille, dans la quête de pratiques de la théurgie de la chair, il est la lectio divina . Si nous conservons l'hypothèse d'un homme isolé, c'est à dire notre situation de la vie au présent cycle, en quêtant les voies d'initier une révolution dans la vanité de l'existence individuelle, nous trouvons toujours la lecture .

La révolution est la réintégration des êtres - c'est pourquoi elle peut aussi être intérieure . La transformation est aussi de comprendre qu'aucune transformation n'est nécessaire si elle n'est pas retournement . Il est un haut château de l'âme, inexpugnable, qui est toujours déjà présent, et doit devenir mien . Tel est le Royaume dont parle Eckhart . Dans cette rude conquête, la lecture mérite une place et une étude .

Il est lecture et lecture . La lecture dont nous parlons n'est pas cette pratique évidente qu'apprennent avec patience les enfants sages . La lecture dont il est question, comme la musique, est une pratique du corps . Plus exactement, elle est une pratique à la charnière des mondes de la chair et des autres mondes, une étoile étendue sur plusieurs mondes .

Il est également clair, en préalable, que la lecture comme pratique et comme discipline ne peut être pensée comme une condition suffisante de la transformation . Il n'est pas question de transformation de soi, car l'ego ne peut être conservé . Le lecture doit devenir une expérience, un feu et un toucher – un lieu où manger, et s'asseoir . La lecture dont je parle est un port au sens ancien, lieu de repos et d'agrément, mais aussi lieu de nourrissage et d'amour .

De manière traditionnelle, la lecture en elle même ne peut remplacer un maître . C'est à dire, lire une doctrine secrète ne donne pas la compréhension de cette doctrine . C'est en particulier un mal quand une lecture avide de puissance, et peu éclairée, procure l'illusion d'avoir lu, de connaître . L'ignorance de l'ignorance est la prétention qui empêche le savoir, l'acquisition de la science . Plus exactement, la juste compréhension ne peut s'obtenir qu'avec la puissance de comprendre, et non par la lecture sans forme . Il est indispensable de voir, ressentir, expérimenter que ce qui reflète une forme tend à se former sur ce qu'il reflète ; ainsi j'apprends en imitant les gestes d'un maître ; ainsi l'homme est à l'image et à la ressemblance de Dieu .

Tel est le principe et la légitimité de la théurgie .

Je rappelle que la théorie au sens traditionnel est la théoformation de celui qui, comme un miroir, et dans le miroir, per speculum et in aenigmate, contemple les formes incréés, tant à travers les formes crées que directement, par l'intuition intellectuelle . Par cette opération le contemplatif, l'homme de la théorie, s'imprègne de leur puissante image . Par exemple, la contemplation des nombres pythagoriciens, les archétypes platoniciens, ou les figures de la musique, de la géométrie ou de l'arithmétique . Enfin la contemplation peut s'orienter vers la Nature, particulièrement vers les cycles harmoniques, et les formes de la sphère des fixes pour la science des astres – ce qui rend intelligible l'inscription sur l'Entrée de l'Académie platonicienne, que nul n'entre ici s'il n'est géomètre – la présenter comme relevant de l'esprit géométrique moderne est un contresens anachronique . Cela est plus rare, mais un Einstein conservait cette teinture de la contemplation mathématique . Il est donc une contemplation sacrée de la nature, le deuxième Livre, comme opération de l'esprit sur l'esprit .

L'art de l'icône est alors la manifestation de la théoformation dans l'image, afin que l'homme faible puisse voir ce que le regard de l'artiste voit dans l'acte conjoint de sentir et de faire . C'est pour cette raison que l’artiste est un voyant .

A la Nature s'ajoute, dès l'antiquité grecque, sans parler des religions du Livre traditionnelles, la lecture d'un Livre sacré . Cette lecture est celle du premier Livre, et la science qui en dépend, la théologie au sens traditionnel, est celle de la théoformation de celui qui en pénètre les mystères . Dans le contexte de la lecture du Livre écrit, la théorie est plus particulièrement le nom de la contemplation du deuxième Livre, la Nature . Pour ces distinctions, voir par exemple le commentaire sur le prologue de l'Évangile selon Saint Jean de Jean Scot Erigène .

Le livre inspiré porte le souffle, l'influence spirituelle, de ce qui lui a donné l'existence . La lecture permet d'être effleuré par ce souffle, sur sa chair, ici et maintenant .


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La lecture comme exercice du corps suppose la lecture a haute voix, voire la lecture psalmodiée ou chantée . Les anciennes écritures rendaient le plus souvent la lecture muette impossible, ne serait-ce que par leur absence de ponctuation . La lecture muette pourrait bien être en partie aveugle . Jusqu'à la fin de l'Antiquité la seule lecture connue était la lecture à haute voix . Le monde moderne présente couramment un passage d'Augustin, signalant dans les confessions sa surprise de voir l'évêque Ambroise lire sans parler, comme un progrès :

Quand il lisait, ses yeux parcouraient la page et son cœur examinait la signification, mais sa voix restait muette et sa langue immobile [...] car il ne lisait jamais à haute voix.
Confessions (VI,3)

La lecture muette permet de lire beaucoup plus vite, de passer plus d'unités élémentaires de sens, selon un modèle booléen, dans le balayage des yeux . Cette lecture rapide, diagonale, est aussi fragmentaire, inquiète, incapable de pause et de rumination du même, pour extraire du Livre, lentement, le suc . C'est la lecture adaptée de l'âge de la quantité indéfinie . Elle est adaptée à la masse énorme d'écritures qui s'accumulent, mais non à la dégustation de la sagesse, saveur du monde .

La lecture muette supprime en grande partie le passage du souffle à travers le rythme, à travers la réplication de la profération originelle de la parole . Le théâtre était originairement sacré parce que toute répétition d'une haute parole, et de ses circonstances, était un mystère divin, une liturgie – très exactement, était en soi un rite .

Je crois que les raisons pour lesquelles tant de lectures publiques de poésies, ou d'extraits de textes dit « littéraires » paraissent ennuyeuses et ridicules se trouvent dans l'oubli du fondement de la lecture . Tout d'abord, un texte moderne narcissique peut ennuyer, ou paraître, une fois lu à haute voix, d'une prétention extravagante à mobiliser mon intérêt . Ensuite, les poètes modernes n'ont aucune autre pratique de l'expir que celle du bavardage quotidien ; et je crois probable que la modulation de la voix relève d'un apprentissage du souffle .

Entre lire d'une lecture rapide, et entendre, la distance, l'appauvrissement sont certains . Cette distance est parfaitement vivante dans la distinction profonde entre assister aux cours d'un maître et les lire, ou encore discuter avec un homme ou lui écrire, et enfin entre lire l'aveu d'un amour et l'entendre d'une bouche frémissante dans un baiser . La langue est chair quand un être humain évoque avec puissance, et cendres quand elle est parodie, quant les mots sont usés, et les hommes rendus vides par des années de mensonges et d'illusions, d'instrumentalisation du langage au service de la puissance du siècle .

La chair des mots n'est faite de sang que quand ces mots sont prononcés dans l'expir par un être de chair ici et maintenant . L'inspiration est l'orientation vers l'intérieur, la part vitale muette d’absorption ; et les mots ne sont que prononcés vers l'extérieur de l'expiration – qui est ainsi, originairement, une forme de transmission, mais aussi de dissolution et de mort . Il en est de même de l'inspiration qu'est un baiser, et de l'expiration de la chair dans l'extase . La plus haute poésie de la langue est atteinte quand les mots écrits, ou parlés, sont pourvus par eux-même d'une chair dans la magie de l'art ou de l'inspiration divine, dans la forge au cœur de feu des styles – quand la parole fertile du poète est une œuvre de génération, le sommet extatique de l'incarnation de la rose . Alors la lecture elle même peut donner une vision incarnée des mots, peut faire sentir la braise à travers la cendre des temps . Mais de tels mystères sont très rares, et sont propres au grand poète, à la grâce d'un maître vivant .

Au delà de la maîtrise du souffle, les mouvements des lèvres, la rumination physique du Verbe, la position du corps – les hommes anciens lisaient debout, verticaux, et non allongés ou assis – la tonalité de la voix, tout cela transforme la teinture de la lecture . Une lecture, une récitation, un chant peuvent être chargés de puissance comme un nuage d'orage .

La lecture dont je parle peut être physiquement silencieuse ou parlée, mais dans l'essentiel elle vise à être une lecture intérieure silencieuse, un silence de l'ego et de l'âme permettant d'accueillir l'écho de la parole et du souffle qui ont autrefois informé ces mots . Par le silence, je peux recueillir l'écoulement des eaux d'en haut dans le vase de mon esprit, sans les troubler ni le transformer vainement à mon profit . La discipline du souffle dans la lecture parlée permet de mobiliser le mental, et donc aide à faire silence dans la lecture de l'âme . C'est pourquoi la lecture parlée est fréquente chez les contemplatifs, et la lecture chantée fréquente pour les fidèles d'amour, mystiques ou charnels, comme l'indique assez le mot Cantique . Dans tous les cas, l'harmonisation des souffles par le son et le rythme de l'expir préludent aux souffles de l'union, de la réunion . Le Barde est non seulement poète, mais aussi l'homme qui invoque pour le règne les puissances des mondes et des Dieux, et les rend présentes dans l'espace du souffle et du poème – il est réellement un enchanteur, un homme du Serpent qui rend sensibles les paroles promettant d'être comme des dieux .

La puissance érotique d'une chanson d'amour est étroitement liée à la respiration qui l'exalte . Chez une femme, une voix onctueuse, ou légèrement rauque, fait parfois ressentir une texture sensible, si charnelle, un souffle si proche à la fois des artères qui véhiculent le sang, si proche de la chair douce des épaules, du cou et seins, et si proche de la profondeur du cœur, que l'on peut atteindre à la grâce d'une chair pure dans l'espace éphémère du chant – y compris par une femme qui désire mettre le monde à ses genoux .

La puissance d'Éros passe dans les lèvres, le souffle, le sang sur les joues d'une femme transformée par ses paroles, ou par son chant . Le corps est magnifié par le verbe comme une bûche ardente . Le plus haut désir peut s'exacerber de la splendeur des mots .

Aussi le Verbe est-il, comme la danse, une magnificence du corps .


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Le corps est la matière et le souffle la forme . De même, une lecture opérative ne doit pas inverser les rapports hiérarchiques entre le texte et le lecteur . La lecture moderne la plus banale fait du lecteur un juge de l'objet de la lecture, le texte . Le lecteur juge de la qualité du texte devenu produit, devenu produit de l'industrie du Spectacle, au pire . Il se précipite à juger, à donner son avis, à décider de la vérité ou de la fausseté de ce qu'il comprend déjà faussement . Le texte devient le support du narcissisme du lecteur .

Ainsi, l'exégèse moderne veut retrouver des indices, des linéaments qu'elle pose elle-même, désarticuler un texte entre plusieurs sources et plusieurs auteurs, comme un scientifique qui dissèque un corps vivant . Mais celui qui dissèque la chair d'un être humain pour le dominer et se sentir puissant retrouve vite son impuissance, car ce que le Vampire désire dominer n'est pas le sang matériel – car la puissance de la possession est annihilée par la mort . Un texte désarticulé est comme un corps mort, il tombe et devient muet pour le meurtrier . Le don d'amour n'est porteur de la puissance des mondes que parce que, comme le souffle, tu ne sais d'où il vient ni où il va, parce qu'il est insaisissable .

L'exégèse moderne prétend déterminer des limites de sens, alors que le sens est indéterminé, comme une spirale dont on ne peut penser de fin . Elle se place en maître et possesseur du texte dominé comme un objet, comme une possession disciplinaire . Mais de manière exactement analogue au bucheron qui, en coupant un arbre, se ferme à toute vision du deuxième Livre visible dans la forêt, l'exégète moderne se ferme à toute écoute du souffle dans les feuilles du Livre .

Le plus grand effort de la lecture, pour un moderne, est de supposer sa propre impuissance si quelque chose du texte le gêne, l'irrite, ou le bloque – que s'il ne comprend pas, ce n'est pas que le texte est incompréhensible, mais que le lecteur est encore dans l'obscurité et racine d'obscurité en lui-même . Pour autant, il n'y a lieu ni de s'impatienter, ni de renoncer . Il y a lieu de revenir, de revenir sans cesse dans une lecture circulaire, spiralée vers le cœur du Livre . Lentement, le livre va briller de ses étranges lumières versicolores, tout d'abord obscurément, comme une bûche de charbon à peine chauffée, puis de plus en plus, à la manière d'un diamant aux multiples faces, miroir indéfini du monde et de l'ego . C'est insensiblement que la lecture devient une puissante théurgie .

La lecture dont nous parlons fait du lecteur un objet du texte . Au sommet de cet art, l'ego est aboli, temporairement ou définitivement, et c'est le cercle des interprètes qui revit dans l'acte de la lecture – cercle, ou égrégore dont celui qui écrit n'est que le scribe, ou le secrétaire . Il semble que le Zohar fut ainsi écrit par Moïse de Léon à l'écoute d'une voix intérieure . Les textes dit apocryphes, dans certains cas, comme le corpus dionysiaque, sont peut-être issus de la même source profonde, obscurément limpide . Cette manifestation est le miroir de l'archétype prophétique, de cette puissance bouleversante de renversement qui ordonne un monde et un printemps : « dis », ou « écris », malgré toutes les résistances de l'ego . N'est-ce pas le signe de Jonas ? Il n'y a là aucun mensonge, ou masque, mais seulement le voile de notre propre ignorance .

Dans cette lecture, je suis la matière, et le texte est le véhicule de la forme . Je reçois l'écho des lettres et des sons, et cet écho, si le silence en moi est assez grand, se déroule comme s'expliquent les spires du Serpent . Le texte me parle, mais bientôt le texte devient ma parole même, quand je comprend l'âme de celui qui a prononcé ces mots en devenant son image . Par l'amour, je comprends le Cantique, quand je sais que les paroles du Cantique sont mes paroles – par exemple, quand le monde devient en tout l'image de l'aimée, ou encore quand une seule prière m'habite, quand une mer d'angoisse enserre mon seuil face à la morsure de l'absence : Avant que fraîchisse le jour, que s'effacent les ombres, avant que le soleil ne se couche sur les montagnes de l'horizon, rebrousse chemin, mon bien-aimé . Sois pareil au chevreuil ou au faon des biches qui courent sur les roches déchiquetées . Viens à moi .


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Il est un exemple que la cruauté et l'amertume de ces temps me portent à évoquer . Il s'agit du XIIIème chapitre du livre de la Genèse .

1Abram remonta d’Egypte lui, sa femme et toute sa suite, et Loth avec lui, s’acheminant vers le midi. 2 Or, Abram était puissamment riche en bétail, en argent et en or. 3 Il repassa par ses pérégrinations, depuis le midi, jusqu’à Béthel, jusqu’à l’endroit où avait été sa tente la première fois, entre Béthel et Aï, 4 à l’endroit où se trouvait l’autel qu’il y avait précédemment érigé. Abram y proclama le nom de l’Éternel. 5 Loth aussi, qui accompagnait Abram, avait du menu bétail, du gros bétail et ses tentes. 6 Le terrain ne put se prêter à ce qu’ils demeurassent ensemble; car leurs possessions étaient considérables, et ils ne pouvaient habiter ensemble. 7 Il s'éleva des différends entre les pasteurs des troupeaux d'Abram et les pasteurs des troupeaux de Loth ; le Cananéen et le Phérezéen occupaient alors le pays. 8 Abram dit à Loth: "Qu'il n'y ait donc point de querelles entre moi et toi, entre mes pasteurs et les tiens; car nous sommes frères. 9 Toute la contrée n'est elle pas devant toi? De grâce, sépare-toi de moi: si tu vas à gauche, j'irai à droite; si tu vas à droite, je prendrai la gauche." 10 Loth leva les yeux et considéra toute la plaine du Jourdain, tout entière arrosée, avant que l'Éternel eût détruit Sodome et Gommorhe; semblable à un jardin du Seigneur, à la contrée d'Egypte, et s'étendant jusqu'à Çoar. 11 Loth choisit toute la plaine du Jourdain, et se dirigea du côté oriental; et ils se séparèrent l'un de l'autre.

Le sens naît quand le Verbe devient support de méditation, d'imagination active . Cette méditation d'imagination active, ou prière méditante, prière en ce sens que l'âme se tait et s'exténue pour n'être plus que forme et écoute du Verbe, est l'essence du commentaire le plus élevé de textes le plus souvent traditionnels. Sans cette dimension la plus haute, les sens les plus bas, et tout particulièrement le sens littéral, sont fermés . Car ce n'est pas le sens littéral qui ordine le sens spirituel, malgré l'inversion scientiste qui pose qu'un philologue obtus peut mieux saisir l'insaisissable sens d'une lectio divina qu'un sage spirituel . C'est le sens spirituel qui ordine tous les autres sens, et donc le sens littéral . Toute interprétation valable est sur-interprétation, poursuite de l'interprétation ascendante .

Pour goûter les merveilles de ce texte absolument sublime, comme de tout ce livre des mystères par excellence qu'est la Genèse, il faut penser à ce qu'est l’Égypte spirituelle dont Abram remonte pour trouver une Terre Sainte et une Alliance . Il se produit une anamnèse, cette lente remémoration des lieux sacrés du passé, des pierres dressées dans les errances . Il est riche, comme est riche son frère Loth . Mais ils sont si riches qu'ils ne peuvent habiter ensemble sur la même terre . Il est de nombreuses terres saintes, des jardins du Seigneur . La Rose des vents est la figure de la division, de la séparation et de la haine ; et Abram en fait la figure de la paix, du partage . Le monde des hommes, de Caïn et d'Abel, le monde post-babélien et post-déluvien peut être aussi un monde de paix, un monde consacré . Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, même si les hommes deviennent aussi nombreux que les étoiles .

Qu'il n'y ait donc point de querelles entre moi et toi, entre mes pasteurs et les tiens; car nous sommes frères. 9 Toute la contrée n'est elle pas devant toi? De grâce, sépare-toi de moi: si tu vas à gauche, j'irai à droite; si tu vas à droite, je prendrai la gauche.

Nous sommes frères, hommes de la main gauche et de la main droite, hommes du premier Livre et du deuxième Livre, homme des alliances cycliques offertes aux hommes – hommes du rameau d'Abraham, nous sommes frères .

Cette fraternité que porte l'ordre de Melkitsedeq .

Cela, je l'ai compris un jour sous la haute protection de l'Ange . Que ces paroles nous protègent de ceux qui versent la sève, le sang et le souffle sur la terre . Je me réfugie auprès du Seigneur de l'Aube contre le mal de ce qu'Il créa . Que la lumière de sa voix passée dans la lectio divina, que le souffle de ses ailes accompagnent notre souffle mortel .

Vive la mort !

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Zinaida Serebriakova