Sur le mot de Joseph de Maistre : "Rien n'est à sa place."


« Le mal a tout souillé, et dans un sens très vrai tout est mal puisque rien n’est à sa place. (...) Tout les êtres gémissent et tendent avec effort vers un autre ordre des choses. » (J. de Maistre, Oeuvres Complètes, t. I, p. 39) . Voir la Question, Isabelle des Charbinières, dont je fais mes délices de Vampire...

"Rien n'est à sa place", est exactement le sujet du texte précédent des délices . Mais si rien n'est à sa place, alors l'énoncé lui même n'est pas à sa place . Il faut alors poser qu'il existe en l'homme à l'état présent, au moins en puissance, la faculté de voir et d'énoncer la vérité . Je dis bien voir : la vision n'est rien d'autre que voir les mondes en place, tels qu'ils sont, qui sont toujours déjà présent, dans la présence circulaire de l'eschaton . Ce voir est l'apparition dans l'horizon du silence, de la mort de soi . Et cette mort, qui est tout pour soi, n'est rien en soi ou presque ."Elle est venue dans les ténèbres..." "Que ceux qui ont des oreilles..." - et on ne met pas la lumière sous le boisseau...Lumières des lumières, visible symboliquement dans le soleil...Le monde raconte la Gloire de Lumière, parmi les ténèbres ; l'enfer fait partie des desseins harmoniques de la Providence .

Ainsi notre âge, l'âge du nihilisme, et notre état, pro statu isto, ont-ils leurs délices...



(Eve par W.Blake.)

Aucun commentaire:

Nu

Nu
Zinaida Serebriakova